
Le Canada est l'un des principaux producteurs mondiaux d'énergie nucléaire, avec un secteur bien établi jouant un rôle clé dans l'approvisionnement en électricité, notamment en Ontario.
Le pays compte actuellement 19 réacteurs nucléaires en activité répartis sur quatre centrales, fournissant environ 15 % de l'électricité nationale. (Canadian Nuclear Association)
L'Ontario dépend fortement de l'énergie nucléaire, tandis que d'autres provinces, comme le Québec et la Colombie-Britannique, privilégient des sources renouvelables telles que l'hydroélectricité.
Bien que certaines centrales aient été fermées, comme la centrale nucléaire de Gentilly au Québec, le gouvernement canadien continue d'investir dans la modernisation et la prolongation de la durée de vie de ses réacteurs, assurant ainsi leur rôle dans la transition énergétique du pays.
Infrastructure nucléaire au Canada
Le Canada exploite 19 réacteurs nucléaires commerciaux, totalisant une capacité nette d'environ 13,5 gigawatts (GW). Ces réacteurs ont généré 95,6 térawattheures (TWh) d'électricité, représentant 16,6 % de la production totale d'électricité du pays en 2015. (Commission canadienne de sûreté nucléaire)
La majorité de ces réacteurs sont situés en Ontario, où ils ont produit 61 % de l'électricité de la province en 2019 (90,4 TWh).
Production et exportation d'uranium
Le Canada est historiquement l'un des principaux producteurs mondiaux d'uranium. En 2018, il s'est classé au deuxième rang mondial, avec une production de 6 996 tonnes d'uranium métal (tU). Cette production provient principalement des mines situées dans le nord de la Saskatchewan. (https://ressources-naturelles.canada.ca)
Réglementation et engagements internationaux
Le Canada est membre de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) réglemente l'utilisation de l'énergie et des matières nucléaires afin de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de l'environnement, tout en mettant en œuvre les engagements internationaux du Canada concernant les utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire. (Commission canadienne de sûreté nucléaire)
Centrales nucléaires au Canada
Le Canada compte quatre centrales nucléaires en activité, toutes situées en Ontario, abritant un total de 19 réacteurs nucléaires commerciaux d'une capacité nette totale d'environ 13,5 GW.
Centrale nucléaire de Bruce, Ontario
La centrale nucléaire de Bruce est située sur la rive est du lac Huron, dans les collectivités d’Inverhuron et de Tiverton, en Ontario. Son nom vient du comté de Bruce, où il est situé.
Bruce est la plus grande centrale nucléaire d'Amérique du Nord et la deuxième plus grande au monde, surpassée uniquement par Kashiwazaki-Kariwa au Japon. L'installation abrite huit réacteurs nucléaires CANDU, d'une capacité brute totale de 7 276 MW et d'une capacité nette de 6 232 MW lorsque toutes les unités sont opérationnelles. Bruce joue un rôle clé dans l’approvisionnement énergétique de l’Ontario, fournissant environ 30 % de l’électricité de la province.
Centrale nucléaire de Darlington, Ontario
La centrale nucléaire de Darlington est située sur la rive nord du lac Ontario, à Clarington, en Ontario. Son nom vient de la vieille ville de Darlington, où il est situé.
Cette installation est l’une des plus grandes du Canada et comprend quatre réacteurs CANDU, d’une capacité nette combinée de 3 512 MW. L'usine est réputée pour son efficacité et sa fiabilité et fait actuellement l'objet d'un vaste programme de modernisation visant à prolonger sa durée de vie utile jusqu'au milieu du 21e siècle.
Centrale nucléaire de Pickering, Ontario
La centrale nucléaire de Pickering est située sur la rive nord du lac Ontario, dans la ville de Pickering.
Il s’agit de l’une des plus grandes centrales nucléaires au monde et elle dispose de huit réacteurs nucléaires CANDU, dont six sont actuellement opérationnels, avec une capacité nette combinée de 2 000 MW. La centrale avait initialement une capacité nette totale de 4 124 MW, mais en raison de décisions réglementaires et de plans de retrait progressif, certaines unités ont été fermées ou sont en cours de désactivation.
En guise de caractéristique supplémentaire, la centrale de Pickering abrite également une éolienne connectée au réseau de 1,8 MWe, connue sous le nom d'OPG 7 Memorial Turbine.
Centrale nucléaire de Gentilly, Québec (en cours de déclassement)
La centrale nucléaire de Gentilly est en cours de démantèlement. Située sur les rives du fleuve Saint-Laurent à Bécancour, au Québec, c'était la seule centrale nucléaire de la province.
Il était composé de deux réacteurs : Gentilly-1 , un prototype de réacteur CANDU-BLW de 250 MW qui a fonctionné par intermittence entre 1972 et 1978 avant d'être abandonné en raison de problèmes techniques, et Gentilly-2 , un réacteur CANDU de 675 MW qui a fonctionné de 1983 jusqu'à sa fermeture définitive en 2012.
Cette centrale fournissait de l'électricité au réseau d'Hydro-Québec, même si sa contribution ne représentait qu'une petite fraction de la consommation énergétique de la province, qui repose en grande partie sur l'énergie hydroélectrique.
La fermeture de Gentilly-2 a été annoncée en 2012 par le gouvernement du Québec en raison des coûts élevés de modernisation et d'entretien. Au lieu d’investir dans sa rénovation, l’administration provinciale a choisi de commencer son démantèlement progressif, un processus qui pourrait prendre plusieurs décennies. Depuis, le site est géré par Hydro-Québec dans le but de compléter la décontamination et le démantèlement sécuritaire des infrastructures nucléaires.
Sa fermeture a marqué la fin de l'ère nucléaire au Québec, consolidant la dépendance de la province aux sources d'énergie renouvelables, principalement l'énergie hydroélectrique.
Innovations et avenir de l'énergie nucléaire au Canada
Le Canada investit dans de nouvelles technologies nucléaires, telles que les réacteurs Monark et le nouveau projet d’énergie nucléaire de Darlington, ainsi que dans les petits réacteurs modulaires (PRM), démontrant ainsi la collaboration public-privé dans l’avancement de la technologie nucléaire et de la sécurité énergétique propre. (https://foronuclear.org)
En outre, des réacteurs innovants sont en cours de développement, comme le réacteur à sel stable-brûleur de déchets (SSR-W), qui peut consommer ses propres déchets en utilisant du combustible nucléaire usé, réduisant ainsi la quantité de déchets nucléaires et améliorant l’efficacité du réacteur.